Au programme de cet article :
Je ne suis pas écrivain, mais j’écris une heure par jour depuis 2016.
Je n’ai pas calculé combien d’heures cela fait au total, mais cela en fait un paquet.
Articles de blog, newsletters, pages de vente, posts pour Linkedin ou Twitter et même des livres. Je crée du contenu sur à peu près tous les formats imaginables du web.
Mes textes ne sont pas parfaits - loin de là.
Mais s’il y a bien une chose dont je suis fier, c’est de ne jamais m’être laissé submerger par le syndrome de la page blanche ("writer's block" en anglais).
Le syndrome de la page blanche désigne notre incapacité à écrire quoi que ce soit. On reste, littéralement, bloqué devant notre écran, sans inspiration.
Le curseur de la souris clignote dans le vide et il ne se passe rien. Paralysé par le stress, la peur et l'angoisse.
Certains jours d’écriture sont plus difficiles que d’autres, bien sûr. Mais je ne ressens jamais de blocage au point de ne rien faire. Je trouve toujours des solutions pour surmonter les doutes et laisser ma créativité s'exprimer.
La vérité, c’est que je n’autorise pas la perspective du syndrome de la page blanche. Je ne me suis jamais laissé le luxe de rester bloqué et j’ai très vite mis en place des stratégies pour avancer.
Comme le dit très bien Seth Godin, “aucun plombier ne rencontre de blocage devant un tuyau de canalisation. Il fait juste ce qu’il a fait faire.”
C’est la même chose pour un écrivain, créateur de contenu ou rédacteur (ou n'importe quelle personne dont l'écriture est le travail).
Et dans cet article, je vous livre mes secrets pour vaincre le syndrome de la page blanche.
Je ne vais pas vous partager des stratégies théoriques qui ne fonctionnent que sur le papier. Je vais vous partager des vrais conseils glanés sur le terrain, grâce à mon expérience.
Vous n’allez pas produire de chef-d'œuvre et personne ne vous lira.
Cela peut sembler brutal, mais c’est le sort objectif et réaliste qui attend ce que vous vous apprêtez à écrire.
Selon moi, la première grande origine du syndrome de la page blanche réside dans l’excès de pression que l’on se met. Notre penchant perfectionniste prend le dessus et on s’invente mille excuses pour justifier notre procrastination.
La solution à ce problème est simple : arrêtez de penser à la version finale de votre texte. Arrêtez de penser à ce que vous voulez accomplir avec celui. Arrêtez de penser à vos objectifs marketing. Arrêtez d’anticiper la réaction des gens et de votre audience quand ils le liront.
Mettez de côté votre ego et votre amour-propre. Concentrez votre esprit plutôt sur ce qui est devant vous et le processus.
Lorsque j’ai commencé à écrire en 2016, je suis tombé sur une interview de Tim Ferriss qui racontait son fonctionnement. Lorsqu'il écrit, il y explique que son seul objectif est de publier “two crappy pages a day” (“Deux pages merdiques tous les jours”).
Si on répète cette routine suffisamment de temps, à un moment, le projet prend vie. Deux pages par jour et, à un moment, le roman prend forme. C'est mathématique.
C’est un conseil qui m’a marqué et que j’ai ensuite appliqué de manière rigoureuse.
Dès que j’écris, je me répète que mon objectif n’est pas d’écrire un super article de référence dans mon domaine.
Je me dis que j’essaie juste d’écrire 500 mots et de mettre mes idées par écrit. Rien de plus.
Cela fonctionne très bien. Et ce sera la même chose pour vous. Vous allez voir que si vous respectez le processus, le résultat viendra de lui-même. Si vous écrivez 500 mots par jour pendant 5 jours de suite, cela vous donne un article de 2 500 mots.
Avec le temps, j’ai un tout petit peu fait évoluer cette stratégie. Plutôt que de me fixer un objectif de mots, je me fixe un objectif de temps. Soixante minutes d'écriture chaque jour.
J’ai donc un créneau bloqué dans mon calendrier, chaque matin pour écrire. Quoi qu’il arrive. Et c’est la première chose que je fais dans ma journée. Sans attendre l'inspiration divine.
On relâche la pression et se on se fait confiance.
Deuxième élément pour vaincre le syndrome de la page blanche : créer des conditions d'écriture propices.
Si vous essayez d’écrire une fois de temps en temps, ici et là, entre deux sessions de travail, vous n’y arriverez pas.
L’écriture est une discipline qui demande d’être prise au sérieux. Comme le dit Joël Dicker dans l’Affaire Harry Quebert, “l’écriture est un sport de combat”. C'est un vrai travail (même s'il ne s'agit que d'un petit texte pour le web).
Vous avez besoin de créer des conditions optimales pour écrire. Vous avez besoin de vous conditionner, vous mettre dans les bonnes dispositions mentales et dans le bon environnement. L’auteur est un athlète qui utilise ses facultés mentales plutôt que ses bras.
Voici plusieurs conseils essentiels que je recommande :
À ce sujet, cette vidéo est incontournable :
Traitez votre écriture comme le ferait un professionnel. Exactement comme le font tous les écrivains.
Ce troisième conseil m’est très cher.
Je suis convaincu que l’écriture, comme n’importe quelle discipline ou sport, est un muscle.
Quand on sollicite ce muscle pour la première fois, c’est difficile et fastidieux. Rien ne semble naturel. Quoi que l’on fasse, nos performances sont mauvaises.
Mais si l’on persévère et que l’on se force à dépasser ces quelques premières sessions inconfortables, alors les choses deviennent plus simples. Notre muscle commence à se former et à s’habituer.
Le syndrome de la page blanche n'est qu'un symptome de votre manque d'entrainement.
L’auteur japonais Haruki Murakami a rédigé une autobiographie complète dans laquelle il fait un parallèle entre l’écriture et la course à pied. (Je vous recommande le livre, il est excellent.).
Murakami explique très bien que plus on répète les efforts et plus on y prend goût. Plus on fait et plus on est capable de faire.
C'est comme cela que l'on développe la confiance en soi qui permet de surmonter les obstacles.
Le réel enjeu est d’avoir la volonté de lancer la machine. Le courage d’aller au-delà des premières sessions et de la peur initiale.
Ensuite, il faut faire l’effort conscient d’alimenter la machine et de pratiquer de manière régulière. Murakami explique que "par la répétition, vous transmettez à vos muscles le message que c'est la quantité de travail qu'ils doivent fournir." Si vous écrivez une heure tous les jours, vous imprimez dans votre esprit qu’il s’agit de la charge de travail minimal à effectuer. Et il s’y habitue.
Les mauvais jours comptent davantage que les bons jours. On peut tous écrire quand on se sent inspiré et bien motivé. Mais c’est votre détermination lors des mauvais jours qui va déterminer votre trajectoire long terme.
Vous pouvez coupler cette approche à la stratégie qui consiste à ne pas briser la chaîne.
Le principe est de cocher une case dans votre calendrier à chaque fois que vous respectez une habitude. Par exemple, dès que vous avez effectué une session d’écriture.
À mesure que vous êtes régulier, votre chaîne de cases cochées va s’allonger. Et vous aurez une incitation supplémentaire de ne pas vous arrêter : l’envie de ne pas briser la chaîne.
C'est notamment cette technique qui permet à l'auteur Jerry Seinfeld de surmonter son syndrome de la page blanche.
Autre point très important pour surmonter le syndrome de la page blanche : ne pas créer en partant du vide.
Si à chaque fois que vous décidez d'écrire, vous vous retrouvez devant votre écran en vous demandant ce que vous allez raconter, cela ne marchera pas.
Vous avez besoin d’un système pour capturer les idées, les réflexions et le matériel qui va nourrir votre écriture. De telle sorte à toujours avoir une idée sur le feu, sur laquelle vous souhaitez écrire.
Cela va vous permettre de créer à partir de l’abondance. À partir de la masse d’éléments que vous accumulez au fur et à mesure sur le web. Plutôt que de partir de zéro à chaque fois.
Concrètement, voici ce que j’ai mis en place dans mon quotidien :
Je ne pars jamais de zéro, et cela change tout. Je capture l'inspiration quand elle me vient et je m'en sers pour mes contenus (articles, posts, etc.).
À retenir : séparez la phase de brainstorming (génération de votre idée), de la phase de l'écriture.
Autre conseil particulièrement utile pour dépasser le syndrome de la page blanche : ne pas laisser votre cerveau critique s’immiscer dans votre créativité.
Personnellement, j’aime penser la rédaction d’un article de blog en deux phases :
L’une des grandes erreurs est de vouloir tout faire d’un coup : créer son texte et le critiquer en même temps. Évidemment que cela ne peut pas marcher ! Évidemment que l’on se retrouve paralysé et incapable d’avancer !
La création et la critique sollicitent des zones différentes de notre cerveau. Ce serait comme vouloir conduire une voiture en appuyant à la fois sur l’accélérateur et le frein. Cela n’a aucun sens.
Ce conseil me tient particulièrement à cœur.
Selon moi, la source numéro une du syndrome de la page blanche réside dans l’absence de réflexion et de préparation sur ce que vous allez écrire.
Si vous écrivez vos textes sans prendre le temps de réfléchir à un plan et une structure préalable, c’est très compliqué. Les bons jours, vous allez réussir à écrire, mais les mauvais jours, vous ressentirez un blocage insurmontable.
Je le vois à chaque formation que j’anime : le plus grand défi n’est pas de faire claquer vos doigts sur votre clavier mais de savoir ce que vous voulez dire. D’être suffisamment au clair avec vos idées pour ensuite les articuler correctement dans votre rédaction.
C’est exactement pour cela que je recommande à tout le monde de commencer sa rédaction, peu importe le format, en travaillant d’abord sur sa structure.
La situation idéale est la suivante : vous avez tellement bien fait ce travail initial que vous avez un plan détaillé, composé de parties, de sous-parties et d’arguments à utiliser à chaque fois. Ensuite, la phase de rédaction est extrêmement simple. Il vous suffit de suivre cette trame et de rédiger des phrases.
Aucun risque de blocage.
Dans cet article, j’ai essayé de vous partager un maximum de méthodes concrètes et actionnables sur le terrain pour vaincre le syndrome de la page blanche. Et que j’utilise moi-même. Celle-ci déroge un peu à la règle puisqu’elle nous vient d’Ernest Hemingway (l'un des plus grands auteurs).
Hemingway avait une technique amusante pour ne jamais se retrouver face à sa feuille blanche : il arrêtait ses sessions d’écriture en plein élan. Il arrêtait ses sessions quand il savait ce qu’il voulait dire juste après.
Finie la peur et le stress de ne pas savoir quoi dire ensuite. Quand il démarre une session, Hemingway savait précisément où il en était et comment il devait continuer.
Cette technique est particulièrement utile pour les écrivains et auteurs de fiction qui s’embarquent dans des longues histoires.
Elle nous offre une respiration et nous permet d’infuser de nouvelles idées entre-temps.
Un jour, un ami créateur de contenu m’a dit la chose suivante : “le syndrome de la page blanche n’existe pas pour une raison simple : c’est impossible de ne pas réussir à écrire. Si tu restes assez longtemps devant ta page, elle va forcément commencer à se remplir”.
Je suis totalement d’accord avec lui.
Appliquez les conseils que je viens de vous partager et je vous garantis que ce syndrome sera de l’histoire ancienne.
Vous verrez que ce n'est qu'un mirage de notre esprit qui nous détourne de notre projet. Et si ce problème persiste : je vous engage à m’envoyer un message pour me le signaler ! On prendra le temps de discuter de votre cas.
Vous êtes un professionnel, rien ne peut vous arrêter.
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