De temps en temps, un nouveau terme à la mode apparaît dans l’univers de l’entrepreneuriat.
Le dernier en date est le terme de “solopreneur”.
Ce terme est désormais partout : dans les podcasts, sur LinkedIn, sur Youtube… et même dans les rayons des librairies. Être solopreneur est devenu hype.
Mais de quoi parle-t-on précisément ? Qu’est-ce qu’un solopreneur ? Pourquoi ne parle t-on pas simplement d’entrepreneur ?
L’élément le plus évident porte sur l’aspect individuel de l’aventure. “Solo”. On entreprend seul, sans l’ambition de construire une grosse équipe, de lever des fonds ou devenir très gros.
Mais alors, quelle différence entre le solopreneur et le freelance qui, lui aussi, entreprend seul ? Faut-il faire la distinction entre ces deux termes ? Comment ?
C’est précisément ce que nous allons voir dans cet article. Je peux répondre aisément à ces questions puisque je suis moi-même un freelance devenu solopreneur.
J’ai été freelance Copywriter pendant deux ans et demi, de mi-2019 à fin 2021. Et depuis, je suis solopreneur à temps plein : j’ai créé Sauce Writing et je vends mes propres programmes d’accompagnement (pour un chiffre d’affaires supérieur à 6 chiffres annuel).
Je vais vous livrer tout ce que j’ai appris. L’objectif : vous permettre de bien comprendre le jeu auquel vous allez jouer et d’y voir plus clair.
Freelance et Solopreneur : points communs
Si on fait souvent la confusion entre freelancing et solopreneuriat, c’est parce que ces deux termes sont assez proches.
Les points communs sont nombreux :
- Les deux termes désignent une activité en ligne qu’il est possible de créer et d’alimenter depuis n’importe où, simplement avec un ordinateur et Internet.
- Ces deux types d’activités peuvent s’exercer en solo, sans aucune équipe.
- Ces deux types d’activités peuvent être lancées de zéro, sans aucun budget initial ou coût de lancement.
- Ces deux types d’activités peuvent s’exercer sous le même statut juridique.
Régime de la microentreprise pour démarrer (jusqu’à 75 K€ de CA) et ensuite, généralement, via une EURL (pour ne plus être limité par le plafond de CA et pouvoir déduire ses charges).
- Ces deux activités reposent sur la vente directe de produits ou de services en ligne
- Ces deux activités s’appuient généralement (mais pas tout le temps), sur la marque personnelle du fondateur.
Les fondamentaux sont donc les mêmes.
Mais vous allez voir qu’il existe également des différences importantes à ne pas négliger.
Les différences entre solopreneuriat et freelancing
Les spécificités du freelancing
Un freelance est une personne dont l’activité repose sur la prestation de services.
Généralement, le freelance travaille pour une entreprise cliente, dans le cadre d’une mission, sur un projet aux contours bien délimités.
Il intervient pour apporter ses compétences et aider l’entreprise à résoudre un problème qu’elle rencontre.
C’est un type d’activité qui s’exerce essentiellement en B2B.
Voici les exemples les plus courants et faciles à comprendre :
- Le freelance graphiste qui travaille sur la refonte de la marque d’une entreprise.
- Le freelance Copywriter qui va aider une entreprise à améliorer les performances de ses séquences email.
- Le freelance développeur qui va travailler sur le développement de l’application mobile d’une entreprise.
Niveau rémunération, il existe différentes méthodes pour fixer ses prix en freelance : à la journée, à la prestation, au forfait, à l’heure, etc. Mais in fine, le freelance vend son temps (et il peut le vendre très cher !).
Autre élément important : la fourchette de tarifs est large. Un bon freelance peut vendre ses services assez cher : 400€ ou 500€ la journée. Et parfois plus.
Cela signifie que pour vivre d’une activité freelance, il suffit d’une poignée de clients. Trois missions rémunérées quelques milliers d’euros par mois suffisent.
Vous pouvez même signer des missions longues durées (qui peuvent durer 3 mois, 6 mois ou plus) pour faire votre revenu de l’année !
Niveau chiffre d’affaires, un bon freelance peut atteindre un chiffre d’affaires qui se situe autour des 70 000€ annuels au bout de 2 ou 3 ans d’activité (ce qui correspond au plafond de chiffre d’affaires de la micro-entreprise)
Précision : ce chiffre est à prendre avec des pincettes puisque cela dépend de votre type d’activité. Si vous êtes développeur, vous pouvez chiffrer le double.
La voie naturelle du freelancing est la spécialisation. Devenir spécialisé dans un domaine, un secteur ou une compétence spécifique est le meilleur moyen d’asseoir sa crédibilité durablement sur son marché. Et ainsi de trouver des missions plus facilement, d’augmenter ses prix, etc.
Abordons enfin le dernier élément spécifique au freelancing : comment trouver des missions ?
Il existe plusieurs leviers qu’il est possible d’actionner pour trouver les 2-3 clients mensuels dont un freelance a besoin. La création de contenu et la construction de sa marque personnelle sont des leviers très puissants.
Mais un freelance peut également trouver ses clients uniquement dans des cercles privés, via son réseau, ou en utilisant des techniques non publiques comme la prospection.
Pour résumer, le freelance vend ses compétences, sur des missions ponctuelles et se fait rémunérer en échange.
Les spécificités du solopreneuriat
L’activité d’un solopreneur est beaucoup plus large et diversifié que le freelance.
Il existe autant de modèles possibles qu’il existe de solopreneurs. Mais globalement, les solopreneurs ont tendance à plutôt avoir une activité en B2C.
Ils ne font pas de prestation de services, mais créent leur propres produits : souvent des formations, du coaching, ou d’autres produits digitaux de ce type.
Cela comporte trois gros avantages :
- Le solopreneur peut plus facilement décorréler son revenu de son temps. Il ne se vend pas sous forme de missions ponctuelles, mais il vend des produits digitaux qui peuvent théoriquement être vendus à l’infini.
- Son plafond de chiffre d’affaires est potentiellement plus élevé. Un bon solopreneur peut tout à fait dépasser les 100 000€ annuels de chiffre d’affaires (c’est mon cas).
- Le solopreneur peut plus facilement se diversifier et lancer des produits annexes.
Mais vous vous en doutez, ces avantages viennent aussi avec des contraintes.
La chaîne de compétences à maîtriser est beaucoup plus large : il faut être capable de penser, créer, packager et vendre ce produit.
Le marché du solopreneur est également beaucoup plus flou que celui du freelance.
Le freelance propose généralement une compétence qui est déjà demandée et recherchée sur le marché (rédaction web, graphisme, etc.)
À l’inverse, le solopreneur doit imaginer ses produits de sorte à capter une demande ou un besoin. C’est plus difficile et exigeant.
L’autre gros point que tout le monde néglige porte sur la machine marketing qu’il faut déployer.
Le solopreneur a généralement besoin de beaucoup plus de clients pour vivre de son activité.
S’il vend des produits à 500€, il doit trouver 10 nouveaux clients chaque mois pour réaliser 5 000€ de chiffre d’affaires mensuels. Soit 120 nouveaux clients chaque mois pour atteindre les 60 000€ annuels.
C’est tout sauf une mince à faire.
(Oui, vous pouvez créer des produits en abonnement ou vendre d’autres produits à vos clients pour ne pas toujours devoir en trouver de nouveaux. Mais la difficulté est la même).
Pour atteindre ces 120 clients annuels, vous allez avoir besoin de beaucoup beaucoup de visibilité. Beaucoup plus qu’un freelance.
Cette visibilité s’acquiert, dans 90% des cas, via le contenu et la marque personnelle du solopreneur.
Dans cette vidéo, je décortique le calcul à globalement avoir en tête.
Leçon importante ici : le solopreneur doit déployer de gros gros efforts de Marketing et de vente. Il a besoin d’une audience importante pour exister et il doit être capable de lui vendre ses produits.
À titre d’exemple, voici ce que je fais de mon côté :
- J’écris un nouveau post sur LinkedIn chaque jour depuis 2022
- Je travaille le SEO de mon site (avec une freelance qui m’aide également) depuis 2022
- J’envoie une newsletter toutes les semaines à mes abonnés depuis 2020
Dernier point à mentionner sur les particularités du solopreneuriat : il y a un plafond à ce qu’il est possible d’atteindre seul.
Généralement, les solopreneurs restent seuls dans leur activité jusqu’au palier des 6 chiffres de CA annuel. Ensuite, ils s’entourent de freelances ponctuels qui vont les aider à optimiser certaines parties de leur activité et continuer à progresser.
La voie à suivre : de freelance à solopreneur
J’espère que cet article vous permet d’y voir plus clair !
Selon moi, le solopreneur est l’évolution logique et naturelle du freelance qui a bien réussi dans son activité.
Au bout de 2 - 3 ans d’activité, le freelance qui cartonne va se demander quelle suite donner à sa trajectoire d’indépendant. Et c’est généralement à ce moment qu’il va avoir envie de créer ses propres produits. Petit à petit.
C’est exactement mon histoire et mon parcours.
C’est beaucoup plus simple de le faire dans cet ordre : le freelancing est un super entraînement au solopreneuriat. Vous allez commencer à vendre, à mettre les mains dans le camboui et apprendre à, concrètement, développer un business en ligne.
N’hésitez pas à me contacter si vous avez la moindre question :)
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