Cet article a été rédigé par Justine Uribe dans le cadre de notre formation
Bonne lecture !
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Quand avez-vous passé une journée entière sans votre téléphone pour la dernière fois ? Si vous êtes actifs sur les réseaux sociaux, vous êtes peut-être concernés par la nomophobie, autrement dit, la phobie de ne pas avoir son téléphone à proximité.
Qu’ils servent à nous divertir, nous informer, développer notre entreprise, ou tout simplement, rester en contact avec nos amis ou notre famille, une chose est sûre : les réseaux sociaux font partie de notre quotidien.
D’ailleurs, c’est l’inspiration trouvée auprès des comptes que je suis qui m'a encouragé à sauter le pas pour devenir freelance. Grâce aux témoignages et aux conseils, j’ai développé mes connaissances et réussi à décrocher mes premiers clients. Mais l’utilisation intensive des réseaux sociaux a fini par envahir mon quotidien.
À la maison, au travail et même en vacances, ces plateformes sont à portée de main, toujours prêtes à nous rappeler leur présence sur notre smartphone.
Nous sommes nombreux à les consulter dès notre réveil, avant même de mettre le pied hors du lit. Et tout au long de la journée, nous regardons ce qu’il s’y passe pour ne rien manquer. C’est un signe révélateur du célèbre syndrome FOMO (Fear of Missing Out), autrement dit, la peur de passer à côté de quelque chose.
Alors que nous y consacrons autant de temps et d’énergie, comment pouvons-nous utiliser les réseaux sociaux en toute conscience ?
C’est la question que je me suis posée lorsque ces médias ont pris une place démesurée dans ma vie. Il m’arrivait de consacrer jusqu’à plus de 3 heures quotidiennes à cette activité.
Pour comprendre comment nous pouvons construire une relation plus saine avec ces applications qui ne se taisent jamais, j’ai fait des recherches via des articles de blog et des travaux de recherche.
C’est ce que j’ai résumé dans cet article, à travers 5 conseils pratiques.
Consultez vos réseaux sociaux sur un créneau précis
L’utilisation des réseaux sociaux est chronophage. Sur Facebook, Twitter, LinkedIn ou Instagram, les Français passent en moyenne 1h41 par jour sur les réseaux sociaux.
Accessibles à partir de notre smartphone, ils peuvent rapidement empiéter sur la vie de tous les jours. Dans la salle d’attente du médecin, au restaurant, en balade à l’extérieur, et même, lors des moments en famille, les réseaux sociaux sont omniprésents.
Alors, qu’est-ce qui explique cette envie irrésistible de consulter notre téléphone ?
Ce comportement est encouragé par les notifications, le scroll, les algorithmes générés par l’intelligence artificielle, ou encore le contenu temporaire.
Les réseaux sociaux tirent profit de la technologie pour capter notre attention et nous faire perdre le contrôle du temps. D’ailleurs, l’ingénieur à l’origine du scroll a révélé qu’il a spécifiquement été conçu pour une utilisation prolongée de ces plateformes.
Aussi insignifiant que cela puisse paraître, l’utilisation des réseaux sociaux peut provoquer une addiction physique et mentale.
Selon l’Université d’Harvard, la divulgation de soi sur les réseaux sociaux illumine la même partie du cerveau que lors de la prise d'une substance addictive. Le cerveau libère de la dopamine, récompensant ce comportement et encourageant l'utilisation répétée des réseaux sociaux.
Nous utilisons généralement notre smartphone sur de petites périodes, mais très fréquemment. C’est ainsi que nous prenons du retard sur notre travail et nous délaissons notre vie personnelle, au profit d’un espace virtuel.
Et tout cela peut atteindre votre santé mentale.
Heureusement, il est possible d’agir pour la préserver. Une étude a démontré les bienfaits de la réduction de l’utilisation des réseaux sociaux. Elle montre qu’une limite à 30 minutes par jour entraîne une réduction significative des niveaux d'anxiété, de dépression, de solitude, de problèmes de sommeil et de FOMO.
Mon conseil pour prendre le contrôle de votre utilisation des réseaux sociaux, c’est de définir une période consacrée à cette activité et de désactiver vos notifications.
Mais si votre volonté seule n’est pas suffisante, il faut parfois combattre le mal par le mal. Certaines applications sont conçues pour améliorer notre capacité d’attention et gérer notre utilisation des réseaux sociaux.
J’ai testé l’application AntiSocial pour obtenir des données précises sur la durée passée sur chaque application de mon smartphone, dont les réseaux sociaux. J’ai ensuite bloqué l’accès aux réseaux sociaux entre 10h et 12h du lundi au vendredi, créneau consacré à l’écriture d’articles pour mes clients.
Ces outils sont efficaces pour placer vos habitudes sur de bons rails, jusqu’à ce que vous n’en ayez plus besoin !
Enregistrez et classez les informations utiles
Dans notre société hyperconnectée, le flux d’information ne s’arrête jamais : c’est l’infobésité.
Les statistiques montrent que nous passons 7,5 heures par jour à consommer de l’information, tous médias confondus.
Si vous recherchez de l’inspiration, les réseaux sociaux sont un bon moyen de trouver des idées, d’enrichir ses connaissances et de créer des connexions avec d’autres personnes. Bémol : elles proposent du contenu momentané.
Faites le test : que vous souvenez-vous du contenu que vous avez consulté sur les réseaux sociaux il y a 3 jours ? Si vous ne vous souvenez de rien ou presque, c’est normal.
Il est impossible de se souvenir des centaines d’informations que nous voyons passer chaque jour. Il suffit de conserver celles qui vous intéressent vraiment.
Pour consommer du contenu intelligemment et tirer tous les bénéfices des réseaux sociaux, il faut adopter une posture active.
Mon conseil pour lutter contre l’infobésité, c’est d’enregistrer le contenu que vous trouvez intéressant. Ensuite, définissez une période récurrente consacrée à l’analyse des publications.
Notez, sauvegardez et classez les informations. Vous pouvez utiliser un outil de prise de notes pour organiser vos données par thématique. Ajoutez des informations à propos d’un élément marquant ou d’une connexion avec une idée ou un projet potentiel.
Vous pourrez y revenir lorsque vous en aurez besoin et surtout, les utiliser en temps voulu.
J’utilise Notion pour noter, collecter et sauvegarder toutes les informations utiles que je vois passer sur les réseaux sociaux. Je consacre entre 30 et 45 minutes par jour à cette activité. Grâce à cette technique, je gagne un temps précieux lors de la recherche de ressources pour l’écriture de mes articles.
Suivez des personnes différentes de vous
Sur les réseaux sociaux, les algorithmes sont rois. Ils filtrent et sélectionnent les informations.
Par exemple, les algorithmes de personnalisation accentuent l’effet bulle. Vous avez commenté des publications sur l’immobilier ? Il est fortement probable que vous voyez du contenu similaire dans les heures ou jours qui suivent.
Mais les algorithmes ne sont pas les seuls responsables du contenu visible sur les réseaux sociaux.
Nous avons tendance à suivre les personnes qui nous ressemblent et qui ont les mêmes idées que nous. Nous sommes sujets au biais de confirmation, c’est-à-dire que nous privilégions les informations favorables au renforcement de nos idées.
Cela peut avoir un effet désastreux sur l’ouverture d’esprit, l’empathie et la réflexion personnelle. Des travaux sur l’impact des réseaux sociaux sur le discours politique montrent que la polarisation des idées s’effectue davantage par les personnes que par l’algorithme.
Prendre conscience de nos biais est un premier pas pour s’ouvrir à d’autres opinions. Mais il est nécessaire d’être proactif.
Mon conseil pour ouvrir votre réseau, c’est de suivre des comptes de personnes qui sont différentes de vous afin de vous confronter à des points de vue différents. Faites une recherche avec mots-clés ou des hashtags, selon le réseau social que vous utilisez. Suivez des comptes proposant du contenu de qualité sur des sujets que vous connaissez peu.
En s’ouvrant à des thématiques et des opinions différentes, vous renforcez votre capacité de réflexion personnelle.
Soyez attentifs au contenu présent sur les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux apportent un pouvoir extraordinaire. Celui de prendre la parole sur n’importe quel sujet, et à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, auprès de personnes du monde entier. Et les gens s’en donnent à cœur joie. Si bien qu’en moyenne, 6 000 tweets sont postés chaque seconde.
Pour autant, faut-il poster chaque pensée qui nous traverse l’esprit ?
Au lieu de participer systématiquement au bruit permanent des réseaux sociaux, réfléchissez à l’utilisation que vous faites de ces plateformes.
Pourquoi passez-vous du temps à consulter les réseaux sociaux ? Est-ce pour vous divertir ? Trouver de l’inspiration pour vos projets ? Développer votre entreprise ?
En contemplant votre utilisation actuelle de ces médias, demandez-vous si les objectifs ci-dessus sont remplis.
Qu’est-ce qui pourrait être amélioré ? Combien de temps avez-vous passé sur les réseaux sociaux ? Quels sont les types de contenus qui ont marqué votre attention et ceux qui vous ont déplu ? Que ressentez-vous après avoir regardé les réseaux sociaux ? De la satisfaction et du bien-être ou au contraire, de la frustration et du stress ?
Cette étape de réflexion et d’analyse est importante pour prendre conscience de l’impact de ces médias sur votre vie. Et surtout, vous identifiez ce qui fonctionne, et ce qui ne fonctionne pas dans votre utilisation des réseaux sociaux.
Mon conseil pour pousser l’analyse un peu plus loin, c’est de faire cet exercice tous les jours, ou toutes les semaines. En conservant vos notes sur un support papier ou digital, vous aurez un aperçu de votre consommation des réseaux sociaux sur un plan qualitatif.
Grâce à cette introspection, j’ai pris certaines décisions comme me désabonner de certains comptes et laisser mon smartphone dans le salon avant d’aller dormir.
Gardez un esprit critique
Comme nous l’avons vu un peu plus haut, les réseaux sociaux sont une sorte de place publique virtuelle où chacun peut partager ses idées ou exprimer ses opinions.
Ces plateformes n’exercent pratiquement aucun contrôle sur le contenu partagé.
Résultat : de nombreuses informations qui circulent ne sont pas issues de sources fiables, voire complètement inventées. D’ailleurs, selon le célèbre MIT, les fake news circulent plus rapidement sur Twitter que les informations véridiques.
La plateforme affiche désormais des messages d’avertissement avant de retweeter une information non vérifiée sur un sujet sensible, comme sur le Covid-19 par exemple.
Si les plateformes ont un rôle de contrôle et de détection des fake news, il est en réalité peu assumé. Il faut dire qu’avec le flux d’information qui circule 24h/24, cela est très difficile à mettre en place.
En tant qu’utilisateur, vous devrez prendre des initiatives personnelles pour éviter la diffusion d’informations fallacieuses.
Voici les questions à vous poser lorsque vous consultez une information sur les réseaux sociaux :
- L’auteur de l’information est-il légitime ? Est-ce un expert, un média, une personne inconnue ?
- L’information a-t-elle été relayée par d’autres comptes spécialisés ?
- Est-il possible de remonter à la source de l’information ? Qui en est l’auteur ?
- L’information attire-t-elle l’attention avec un titre choc ou ambigu ? Ou est-il clair et réaliste ?
Généralement, une information de qualité est datée, provient d’un acteur reconnu et inclut des données sourcées et vérifiables.
Attention aux images qui sont parfois sorties de leur contexte, ou sans aucun rapport avec le sujet mentionné. Certains outils comme Google Images ou Tineye permettent de retrouver la source originale d’une photo.
Avec ces quelques précautions, il est possible d’éviter de relayer une infox. Mais ce n’est pas efficace à 100 %.
Mon conseil pour bien vérifier la qualité d’une information, c’est d’utiliser des solutions digitales comme Fact Check Explorer et le Décodex. Ce sont des aides supplémentaires pour vérifier la pertinence d’une information.
Et si vous utilisez LinkedIn, vous pouvez mentionner l’organisation “C’est vrai ça ?” sur une publication pour leur demander d’en vérifier la véracité.
Les réseaux sociaux sont avant tout des plateformes d’échanges. Pour en tirer le meilleur, il ne suffit pas de consommer du contenu. Prenez la parole et discutez (respectueusement) avec des personnes sur les sujets qui vous tiennent à cœur. En encourageant des échanges enrichissants, vous créerez une forte valeur ajoutée à votre présence sur les réseaux sociaux.
Vous êtes acteur de l’utilisation des réseaux sociaux
Nous avons seulement 24 heures dans une journée. Sans une bonne gestion de notre temps, les réseaux sociaux peuvent rapidement avoir des effets négatifs sur notre quotidien.
Prendre conscience de son utilisation des réseaux sociaux, c’est avant tout comprendre leur influence sur notre comportement et nos habitudes.
Dans une société où l’information est instantanée et à portée de main, il faut parvenir à maîtriser notre consommation de contenu. Il s’agit de mettre en place des actions concrètes pour devenir des acteurs de l’utilisation des réseaux sociaux, et non pas des consommateurs passifs.
Et vous, quelle est la place des réseaux sociaux dans votre vie ? Quels conseils allez-vous mettre en place pour gérer plus consciemment votre utilisation des réseaux sociaux ?
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