Les freelances en écriture avec qui je discute rencontrent généralement tous le même problème chronique : ils ont du mal à trouver des missions bien rémunérées.
Lorsqu’ils me disent cela, mon premier réflexe est de les interroger sur leur compétence en écriture. Ce que j’appelle “la compétence fondamentale”.
Leur réponse est alors souvent la même : ils me disent ne pas avoir de problème à ce niveau.
C’est peut-être ce que vous vous dites également en lisant ces lignes.
Ils m’expliquent déjà avoir suivi (au hasard) une formation en rédaction web et ne pas avoir de difficulté au moment d’écrire.
Dans ma tête, une petite alarme s’allume.
Je me dis “Oh non, ce n’est pas bon du tout.”
La suite de notre discussion me donne généralement raison.
Quand je leur demande ensuite ce qu’ils écrivent dans le cadre de leurs missions et le type de prestations qu’ils proposent, ils m’expliquent qu’il s’agit essentiellement d’articles SEO.
Le genre d’articles qui demandent simplement d’ouvrir 10 autres articles sur le même sujet pour en faire une synthèse un peu mieux écrite. Le tout, en respectant la liste de mots-clés fournie par le client et en effectuant quelques optimisations pour le SEO.
À ce moment, je me dis : “aie, c’est effectivement ce que je craignais”.
La première source de leur difficulté à trouver des missions bien rémunérées se situe précisément ici.
Contrairement à ce qu’ils pensent, leurs compétences en écriture sont beaucoup trop fragiles.
La rédaction d’articles SEO (comme on vous l’apprend dans les formations en rédaction web) constitue le niveau zéro des missions d’écriture. Il s’agit du format :
- Le plus accessible ;
- Demandant le moins de compétences ;
- Le moins valorisé par une entreprise ;
- Et, depuis peu, le plus à risque d’être à 100% automatisé par une IA.
Attention, en disant cela, je ne veux dénigrer personne. Je dresse simplement le constat de la manière la plus honnête et radicale possible afin d’ouvrir le chemin de la progression.
L’équation de votre compétence fondamentale
Pour vous aider à accéder aux niveaux supérieurs, voici un modèle mental très simple à avoir en tête. Je l’appelle “l’équation de votre compétence fondamentale” :
Plus la prestation que vous proposez est générique et simple d’accès, moins votre client sera prêt à vous payer cher pour l’effectuer.
Pourquoi ?
Car ce client dispose de beaucoup d’autres options (d’autres freelances) pour effectuer cette prestation.
Ce qui va naturellement l’inciter à tirer les prix vers le bas pour trouver le freelance le moins cher.
Vous suivez ?
De manière logique... cela signifie que si vous souhaitez décrocher de meilleures missions, vous devez augmenter le niveau de rareté de ce que vous proposez.
Comment ?
En améliorant le niveau de votre compétence fondamentale.
Cela peut se faire de deux grands moyens :
- Développer une expertise d’écriture particulière sur un format précis de texte (je reviens sur ce point dans un instant) ;
- Développer une compréhension, des connaissances ou des points de vue dans une thématique/une industrie spécifique. On parle de positionnement.
Je répète ce point une nouvelle fois car il est crucial : si vos missions se cantonnent à l’écriture d’articles SEO pour lesquels vous faites la synthèse d’articles existants trouvés sur Google, vous aurez beaucoup de difficultés à construire une activité rentable de freelance.
Et d’ici quelque temps, votre activité n’existera plus du tout car vos prestations seront entièrement déléguées à ChatGPT.
Les autres problèmes d'un manque de compétences
J’ai démarré cet article en parlant des freelances qui sur-estiment leurs compétences en écriture.
Mais ce problème est loin de concerner tous les freelances.
Une autre grande partie de la population des freelances manque de compétences et en est parfaitement consciente.
Cela pose un problème fondamental qui engendre ensuite une cascade d’autres petits problèmes : le manque de confiance en soi et en ses capacités.
La confiance en soi est certainement l’élément le plus sous-estimé dans la réussite d’un freelance.
Le manque de confiance en soi se révèle bloquant à plusieurs égards :
- Il empêche le passage à l’action. Il donne constamment l’impression de ne pas être suffisamment prêt et entraîné pour vraiment se lancer (spoiler : personne n’est jamais prêt à 100%).
- Il pousse à constamment se rabaisser et dévaluer la qualité réelle de ce que l’on peut produire. Le manque de confiance est un miroir déformant “à la baisse”.
- Manquer de confiance en soi, c’est s’auto-juger et s’auto-critiquer en permanence. Quand on fait cela, on s’empêche d’être un débutant. On s’empêche d’accepter de ne pas ENCORE être au niveau. On reste bloqué dans sa tête, incapable d’oser mettre en place ce qu’il faut pour progresser.
- Cela peut se transformer en auto-sabotage inconscient. On devient hésitant à réellement faire ce qu’il faut pour trouver des missions par peur que le client nous dise “oui”. Et que l’on doive réellement délivrer ce que l’on a vendu.
Le plan d'action que je vous suggère
Venons-en maintenant à la bonne nouvelle.
Il existe une solution simple pour dépasser l’excès et le manque de confiance en ses compétences.
Le plan pour se sortir de ces deux situations est très simple : pratiquer. Écrire encore et encore.
On ne prend pas confiance en soi en se répétant des affirmations positives dans le miroir ou en travaillant son Ikigai.
On gagne confiance en créant des preuves de travail. On gagne confiance en se musclant et en répétant des exercices.
Voici donc le plan d’action que je vous propose.
- Scénario n°1 : vous êtes bloqué au stade de la rédaction d’articles SEO basiques.
Si vous êtes dans cette situation, ouvrez-vous aux autres formats :
- Articles éditoriaux ;
- Articles de marque ;
- Posts LinkedIn ;
- Newsletter éditoriale ;
- Séquence email ;
- Landing pages.
(Je ne parle pas ici de pages de vente, mais bel et bien de landing pages. Les pages de ventes ne sont utilisées que par les formateurs en ligne. Les landing pages, elles, sont utilisées par 99% des entreprises.)
Documentez-vous sur ces formats et commencez à jouer avec.
Si vous voulez explorer sur LinkedIn, publiez sur votre propre profil pour commencer à maîtriser le format.
Si vous voulez explorer la newsletter, créez-vous une newsletter.
Voyez cela comme un exercice. Ces formats sont tous : plus intéressants, plus complexes et mieux valorisés par vos clients.
- Scénario n°2 : vous manquez de confiance dans vos compétences.
Mon conseil est exactement le même : écrivez.
Écrivez pendant 100 jours de suite sans aucune attente si ce n’est celle de construire votre discipline.
Le format que vous allez choisir n’est pas important. Ce qui est important, c’est de s’asseoir à son bureau tous les jours et de construire, séance d’écriture après séance d’écriture, votre niveau de confiance.
Écrire pour soi est gratuit. Et si vous n’êtes pas à l’aise, vous n’êtes pas obligé de partager ce que vous écrivez.
Mais quoi qu’il en soit, c’est la fondation de toute votre activité de freelance. Plus vous musclerez votre compétence fondamentale et plus votre profil sera attirant aux yeux de vos prospects. C’est aussi simple que cela.
Je sais que vous allez trouver 1 000 bonnes raisons pour ne pas écrire. Je les entends tous les jours de la bouche des freelances débutants.
“ah mais je ne sais pas sur quoi écrire”
“je ne suis pas sûr de ma niche”
“j’attends que mon webmaster finalise mon site”
Dans 99,99%, ce ne sont que des histoires que l’on se raconte. Ce ne sont que des peurs irrationnelles et infondées.
Je vous assure que l’acte quotidien d’écriture va résoudre une bonne partie des problèmes que vous rencontrez.
La meilleure chose qui puisse vous arriver est de tomber amoureux du processus d’écriture. De prendre fondamentalement du plaisir lors de chaque séance d’écriture.
Une fois que vous débloquez ce super-pouvoir (par la pratique), le reste suivra.

Les 5 pièges qui empêchent les freelances en écriture de vivre sereinement de leur activité... et le plan d'action pour les surmonter !
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