Dans les coulisses de l'écriture d'un livre non-fiction, par Noémie Kempf

Contenu rédigé à 100% par un vrai humain, et non une IA ✍️

Quelles sont les motivations derrière l'écriture d'un livre ? Les coulisses du processus créatif ? Et du lancement marketing ? Comment être repéré par un éditeur ? Noémie nous raconte tout.

8 min. de lecture
Noémie Kempf
August 30, 2023
8 min. de lecture

Salut !

Je m’appelle Noémie Kempf et, dans cette Recette, je vous partage les coulisses de l’écriture de mon premier livre : Le pouvoir des communautés.

Je vous raconte pourquoi j'ai écrit ce livre, comment je m'y suis prise pour trouver un angle convaincant et toutes les coulisses de son écriture. Jusqu'à la stratégie marketing pour son lancement.

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On fait les présentations ?

Mais, avant de tailler dans le vif du sujet, permettez-moi de me présenter…

Je me suis lancé en tant qu’indépendante en 2019, après cinq ans d’expérience dans la tech entre Paris et San Francisco.

J’ai eu la chance d’explorer plusieurs métiers comme les ops et l’account management, avant de prendre la décision d’explorer à mon compte celui qui me passionnait le plus : le marketing - et plus précisément, l’écriture.

Aujourd’hui indépendante, je porte plusieurs casquettes : autrice, consultante en stratégie de contenu et stratégie communautaire, mais aussi cofondatrice et CMO de Komuno, la première école francophone du Community Building.

J’ai également créé The Storyline, un podcast et une newsletter qui décryptent le futur du marketing, des stratégies de marque et des tendances de consommation.

Je sais, ça fait beaucoup ! Mais, avant de pouvoir créer tout ça, il m’a fallu un paquet de réflexions pour trouver ma voie… 

Pour mes premiers clients, j’ai écrit des dizaines d’articles, de tribunes et de livres blancs.

J’ai rapidement réalisé que la plupart voulaient quelqu’un pour produire du contenu, mais sans se poser la question de la stratégie. Sans même se demander fondamentalement pourquoi ils écrivaient et publiaient du contenu.

J’ai donc développé une offre d’audit et de stratégie éditoriale pour aider les marques à travailler leur plateforme de contenu, définir leur discours, leur cible, le format et les sujets du contenu. C’est comme ça que j’ai effectué mes débuts en tant que consultante !

Alors en pleine phase d’apprentissage, je voulais m’inspirer des meilleurs. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de créer un podcast : The Storyline. Ce projet est devenu une évidence : il me permet d’apprendre, de partager et de rayonner, tout en construisant une légitimité sur les sujets du Marketing Inbound et du Content Marketing.

Une fois mon rythme de croisière trouvé sur la publication des épisodes, j’ai complété ce podcast par une newsletter. Elle me permet d’écrire des articles longs et fournis dans lesquels j’apporte une réflexion plus profonde sur l’épisode et sur le futur de la consommation et des marques.

À force d’explorer les tendances du marketing avec The Storyline, les communautés se sont imposées à mes yeux comme le levier le plus prometteur.

J’ai découvert qu’elles sont la clé qui permet aux entreprises de décoller et de pérenniser leurs activités sur le long terme.

En 2021, il y avait encore peu de réelles stratégies communautaires dans les entreprises en France, alors que j’en comptais déjà de nombreuses aux États-Unis.

C’est à ce moment que je fais la connaissance d’Alexandre Louapre, alors Head of Community chez Crème de la Crème. Il était pionnier en France sur ce sujet qui me passionne, alors nous avons bien évidemment échangé de longues heures.

Assez rapidement, on se rend compte que ça fonctionne bien entre nous et nous décidons de nous associer pour créer Komuno – la première formation francophone pour se former au Community Building !

Alexandre prend le rôle de CEO et je prends celui de CMO.

Si je vous partage tout cela, c’est pour vous donner le contexte sur mon parcours… avant l’opportunité dont je vais vous parler aujourd’hui.

L’opportunité unique d’écrire un livre

En 2021, les éditions Eyrolles toquent à ma porte (enfin, à la porte de mes MP sur Linkedin) et me proposent d’écrire un livre.

Bonne nouvelle : ils connaissent mes contenus, les apprécient et sont prêts à me suivre et me laisser carte blanche le choix du sujet.

Je prends alors quelques jours pour réfléchir : sur quoi vais-je bien pouvoir écrire un livre ? Sur le Marketing ? Sur le Storytelling ?

Il existe déjà des dizaines de livres sur ces sujets, j’écarte ces idées progressivement.

Au bout de quelques jours, le sujet m’apparaît : je veux illustrer la manière dont les communautés des marques peuvent influencer le futur du marketing de manière vertueuse.

Je suis convaincue que les marques disposent, avec les communautés, d’un levier pour une croissance plus responsable.

Ce sujet me semble très intéressant, d’autant plus qu’il me permet de facilement faire la liaison entre The Storyline et Komuno (que je considère comme deux projets séparés).

Je suis convaincue que le Community Marketing et le Community Building constituent l’un des leviers marketing les plus intéressants et puissants des prochaines années.

Ce livre pourrait donc être le premier livre sur ce sujet… plutôt que le 15ème sur le storytelling.

Je n’ai pas encore de trame en tête en choisissant ce sujet, mais je sens que c’est celui sur lequel j’ai envie d’écrire. C’est en tout cas celui qui fait pour moi sens, aussi bien rationnellement qu’émotionnellement.

On me demande alors d’écrire une lettre d’intention au comité éditorial d’Eyrolles. Lettre qui est rapidement acceptée, le sujet ayant déjà été repéré de leur côté. Bingo !

Même sans idée de trame, j’ai peu d'inquiétudes sur ma capacité à écrire. Je crée déjà du contenu sur le sujet des communautés depuis deux ans : blog, podcast, newsletter, etc.

Je me fais confiance. Je sais qu’à force de recherche, mes idées vont s’affiner.

Mon intention est de partager les secrets des entreprises, des créateurs et des solopreneurs qui construisent des communautés fortes.

Ma conviction, c’est aussi de dire que les communautés n’ont pas seulement un intérêt business pour l’entreprise. Elles représentent également un futur meilleur et plus responsable pour tout le monde. Avec davantage de transparence et d’éthique.

C’est de tout cela que j’ai envie de parler dans mon livre. Je veux qu’il soit assez concret pour donner des clés concrètes aux entreprises qui veulent lancer leur communauté, tout en apportant une réflexion de fond sur leur utilité.

L’objectif : susciter chez les marques un vrai sentiment de responsabilité envers les consommateurs et un questionnement sur leur raison d’être.

Je suis convaincue que les boîtes qui s’isolent et qui s'entêtent à considérer le business d’un simple point de vue transactionnel ne pourront pas survivre dans les années à venir.

Leur communauté doit être alignée avec leurs valeurs.

C’est avec cette vision en tête que j’attaque le premier gros morceau : la conception du plan.

Trouver un plan convaincant et impactant

Pour créer un plan satisfaisant, mon processus créatif est le suivant :

  • Je consomme et j’absorbe une énorme quantité d’informations sur mon sujet.

Je rencontre des philosophes, des sociologues, des anthropologues, et bien entendu, des marketeurs et des entrepreneurs.

Je lis également beaucoup.

Parmi mes influences, il y a The Business of Belonging de David Spinks, qui est LE référent en Community Building dans le monde. Et puis Casper Ter Kuile avec The Power of Ritual et L’Archipel français de Jérôme Fourquet, ou encore les écrits de François Taddei ou des médias comme Usbek & Rica.

  • J’essaie ensuite de tout organiser visuellement dans un seul endroit afin de rapidement avoir une vue des idées, citations et concepts importants. 

Au début, j’ai fait cela sur un Spreadsheet, qui devient rapidement chaotique. Je fais finalement le choix de tout mettre sur une énorme mindmap ; 

  • À partir de ce chaos d’informations, j’essaie de regrouper les idées qui ressortent en grandes parties. Puis en sous-parties.
  • Ensuite, je fais des liens. J’organise les blocs et j’identifie les morceaux qui demandent encore de la matière. 

Je ne vais pas vous mentir : ce travail est très fastidieux et demande beaucoup de temps. 

J’effectue plusieurs itérations de ce plan, jusqu’à finalement m’arrêter sur ce qui me semble être la meilleure version. Voici à quoi il ressemble :

  • Première partie : le “Quoi”

Je commence par expliquer en quoi les communautés sont utiles aux marques pour se faire connaître, créer de la viralité, pérenniser leur activité, améliorer leurs métriques ou leurs images de marque, etc.

Je m’appuie sur le meilleur des arguments : des exemples concrets de business qui ont créé des communautés fortes.

L’objectif est de tout de suite convaincre sur l’intérêt et la puissance du Community Building.

  • Deuxième partie : Comment

L’objectif de la seconde partie est de donner des clés concrètes, tirées des bons exemples, pour aider les marques à construire leur communauté.

Cette partie a un côté “playbook” et est très actionnable. Je veux que mon lecteur puisse repartir avec un plan d’action. 

J’intègre de nombreuses réflexions issues de la psychologie humaine et de la sociologie. Ce sont des sujets qui me passionnent et que j’explore également avec The Storyline.

  • Troisième partie : Pourquoi.

C’est la partie qui me demande le plus de réflexion, mais aussi la plus importante selon moi.

Je ne veux pas que mon livre soit uniquement un livre business.

Je veux aussi lui donner une dimension plus profonde. Apporter une vraie réflexion sur le futur du marketing et les enjeux de demain. Je veux prendre le temps d’expliquer que les attentes des consommateurs changent ; qu’ils veulent plus d’empathie, plus de collaboration et d’écoute. 

J’envoie ce plan à Eyrolles et j’ai le plaisir de voir qu’ils le valident ! Vient alors la laborieuse partie de l’écriture…

On rentre dans le dur : l’écriture du livre !

La phase d’écriture est plutôt chaotique.

Dans ma tête, cela semblait pourtant assez simple. Je pensais qu’écrire un livre, c’est un peu comme écrire une cinquantaine d’articles. Et comme je prends X heures à rédiger un article de blog, alors je calcule rapidement qu’un livre de 200 pages devrait me prendre Y jours.

Ça paraît logique, n’est-ce pas ?

Sauf que c’est totalement faux : dans un livre, il faut pouvoir maintenir le rythme au travers une succession d’idées fluides et agréables à lire. Il faut parvenir à maintenir un storytelling cohérent et conserver une forme de tension narrative.

Plus j’avance et plus je me rends compte que le travail à fournir est important. Cela ne devient pas plus simple ; au contraire.

Logiquement, je réalise que cela risque de me prendre bien plus de temps que prévu. Et mon rythme de production est inconstant. 

Certains jours, je suis à fond et je peux passer jusqu’à quatre heures d’affilée à écrire en étant hyper concentrée.

D’autres jours, je n’ai pas du tout envie de m’y mettre et il me faut trois heures pour écrire un paragraphe. Petit à petit, j’ai appris à lâcher prise sur cette situation. 

Finalement, il me faut cinq mois de travail, à raison de deux à trois heures d’écriture par jour en moyenne pour écrire le livre (sans compter le plan).

Je partage la première version du manuscrit à mon éditrice qui m’aide à améliorer mon style et repérer certains tics d’écriture. Elle m’aide à éviter les répétitions et rendre la lecture globale plus fluide.

Je propose à Arthur Auboeuf de Team For The Planet d’écrire la préface du livre. Il me fait l’honneur d’accepter et écrit un super texte sur la responsabilité des entreprises.

L’écriture terminée, il ne me reste plus qu’à trouver un titre pour le livre !

Choisir le titre idéal

Choisir un titre définitif pour son livre… sacré défi !

Que faut-il exprimer en priorité ? Comment rendre compte de la richesse des idées présentes dans le livre ? 

Le premier titre qui me vient à l’esprit est : « De la Consommation à la Communauté ».

Je me souviens encore du moment où j'en ai eu l'idée, une vraie illumination ! Ce titre illustre bien l’idée que je veux mettre en avant, mais lorsque je sollicite des feedbacks, c’est une autre histoire. Mon éditrice et mes lecteurs me disent que le titre est trop flou. Trop complexe.

Il donne l’image d’un livre pour “intellos”, alors que j’ai écrit un livre business pensé pour être actionnable.

Je décide donc de changer d’approche. Finalement, après plusieurs itérations je m’arrête sur : « Le Pouvoir des Communautés : Un levier de développement et de transformation stratégique des entreprises »

Un titre et un sous-titre qui fonctionnent bien et qui résument bien le contenu. On comprend que le livre sera concret et que l’on repartira avec une feuille de route pour construire sa propre communauté.

Le livre maintenant quasi-bouclé, je peux attaquer le second marathon qui se présente devant moi : la promotion. Car non, malheureusement, un livre ne se vend pas tout seul !

Faire du lancement une réussite

Le livre sort officiellement en librairie le 14 septembre 2023 et est en précommande sur Amazon dès fin août.

Mon enjeu est de faire en sorte qu’il soit remarqué et de donner envie à un maximum de personnes de le lire.

En termes de distribution, les moyens de ma maison d’édition sont relativement limités : leurs commerciaux vont pousser le livre en librairie, je bénéficie d’un effort de relations pressse et j’ai accès à un fichier de journalistes que je peux solliciter.

Je comprends donc que je dois aussi me bouger les fesses si je veux faire connaître mon livre.

Ma chance, c’est que je travaille mon contenu depuis plusieurs années. J’ai plusieurs canaux à ma disposition pour en parler. 

Déjà, mes deux podcasts : Community Centric pour Komuno et The Storyline. Avec, pour chacun, une newsletter qui y est adossée - et donc des contacts email.

J’imagine une stratégie de contenu assez classique : je pars de grosses pièces de contenus, en suivant une logique d’entonnoir, et que je peux ensuite décliner en plus petits contenus.

Concrètement, j’enregistre cinq épisodes exclusifs pour The Storyline, qui sont publiés dès le 31 août, à raison d’un par semaine, pour faire la pub du livre.

Pour le podcast de Komuno, j’enregistre également un épisode dédié que je décline en posts sur les réseaux sociaux.

Niveau emailing, je prévois des petites campagnes pour les deux listes que je possède (Komuno & The Storyline).

L’autre grand avantage d’être créatrice de contenu, c’est que l’on noue des relations dans l’univers marketing et du freelancing. Cela me permet d’avoir un coup d’avance et de solliciter mon réseau pour intervenir dans un podcast ou bien sur un article invité.

Par exemple, je suis invitée dans les podcasts Tribu Indé et Marketing Square pour parler de Community Marketing.

Ah… et je me mets aussi au défi, dès mi-juillet, de publier trois fois par semaine sur Linkedin.

Ce n’est pas simple de gérer tout ça, mais je m’accroche !

La campagne va-t-elle marcher ? À l’heure où vous lisez ces lignes, elle a déjà commencé. Fingers crossed !

En attendant, c’est tout pour moi… Merci pour votre lecture 😊

Cette aventure a été un magnifique apprentissage, mais aussi une belle opportunité de développement professionnel. Grâce à elle, j’ai pu peaufiner mon positionnement et ma marque personnelle.

Mon histoire vous a plu ? N’hésitez pas à m’écrire ou à me poser vos questions en commentaire ou bien sur LinkedIn, j’y suis plutôt très active en ce moment. 😉 

Noémie.

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