Au programme de cet article :
Vous débutez en tant que freelance copywriter et n’avez aucune idée de comment définir vos prix ?
D’un côté, vous lisez les témoignages de copywriters / rédacteurs qui ont du mal à se faire payer correctement… et de l’autre vous en voyez qui annoncent prendre un joli pourcentage sur le chiffre d’affaires qu’ils ramènent à leurs clients.
Difficile d’y voir clair dans tout cela, surtout au départ !
L’enjeu, comme pour tous les métiers que l’on pratique en tant qu’indépendant sur le web, c’est qu’il ne faut pas seulement être bon dans votre compétence (ici en écriture).
Avoir une jolie plume ne suffit pas pour être bien payé. Être le meilleur en copywriting ou rédaction de manière technique ne vous garantit rien.
(c’est important, bien sûr. Mais pas la seule chose à prendre en compte.)
Bien se vendre, c’est aussi une question de stratégie, de positionnement, de démarche commerciale, d’identification de prospects et de valeur perçue.
Dans cet article, je vais donc vous donner des pistes très concrètes pour vous aider à fixer vos tarifs en tant que copywriter / rédacteur.
Gardez en tête que ce sont des repères : il n’y a pas de bonne réponse dans l’absolu en matière de tarification. Faites des tests, itérez votre manière de faire et restez dans une logique d'apprentissage.
Si vous vous sentez toujours perdu après la lecture de l’article, n’hésitez pas à m’envoyer un petit mot pour en discuter ensemble !
Dans le Copywriting et la rédaction, les tarifs sont opaques. Il y a un peu de tout : des freelances qui tirent le marché vers le bas et qui se bradent, ne sachant pas vraiment comment faire autrement. Et d'autres qui cartonnent, facturent leurs textes très chers et qui deviennent des stars.
Le problème, c’est que cette opacité est un vrai casse-tête.
Les freelances ne savent pas comment se positionner. Ceux qui se lancent sont tiraillées entre :
Pour vos prospects, gardez en tête qu’ils disposent d’une vision assez floue du marché du Copywriting (logique, ce n’est pas leur métier).
Alors quand ils cherchent un rédacteur, ils essaient de se fier à ceux qu’ils voient sur des plateformes comme Malt ou à ce que d’autres entreprises ont payé pour leur copywriter.
J’aime bien considérer Malt comme un bon référentiel des tarifs en freelance. En copywriting, le tarif journalier moyen (TJM) pratiqué sur la plateforme est d’environ 300€/jour.
On observe que le gros du marché se situe entre 300€ et 400€ de TJM. Avec des rédacteurs qui se vendent moins chers... et d'autres plus chers.
Cela vous donne une bonne vision du marché.
Le TJM est un indicateur intéressant, car c’est une donnée que les entreprises ont l’habitude de prendre en compte. Elle permet de calibrer facilement une mission en fonction du temps nécessaire pour la réaliser.
Dans le Copywriting, il y a également une grosse tendance au développement d’offres packagées, qui permettent de souligner la valeur créée pour le client. J’y reviens dans un instant.
Vous verrez qu’il existe aussi une frange du marché, comme dans la rédaction web, qui paie les freelances au mot écrit. Notamment via des plateformes de rédaction web bas de gamme ou via agence. C’est simple : fuyez ces clients.
C’est d’autant plus vrai à l’ère des IA : ChatGPT peut aligner des mots sur une page de blog et écrire un texte basique avec les bons mots-clés Google.
Mais en tant que copywriter, votre rôle est d’apporter une valeur supplémentaire à vos textes : par votre compréhension de la cible, des mécanismes de la psychologie, etc.
Votre différenciation se fait toujours par le haut.
(si vous vous lancez, jeter un oeil à ma formation gratuite en copywriting - c’est une bonne introduction.)
Rentrons dans le concret.
Quels que soient les services que vous proposez, votre positionnement a un énorme impact sur les prix que vous pourrez facturer pour vos contenus en tant que freelance.
Se positionner désigne choisir un créneau spécifique sur lequel vous allez orienter vos efforts et vos ressources. C’est votre point de différenciation majeur par rapport aux autres rédacteurs.
L’intérêt du positionnement, c’est qu’il agit sur votre valeur perçue.
Puisque vous êtes positionné sur un créneau spécifique, les prospects de ce créneau vont se dire que vous leur parlez spécifiquement. Et que vos compétences ont davantage de valeur qu’un généraliste.
Ils vont se dire que vos textes seront mieux construits et plus pertinents, puisque vous connaissez bien le domaine en question.
Le positionnement est le domino le plus important à activer si vous souhaitez monter vos prix.
Personnellement, si j’ai pu vendre mes prestations de freelances à des prix élevés (tarif journalier de 600€), c’est parce que j’étais positionné sur une thématique précise (l’éducation) et que les clients voulaient précisément travailler avec moi. J'ai par exemple vendu un article de blog à 1700€ (pour environ 2 jours et demi de travail).
J’avais un bon pouvoir de négociation pour imposer mes tarifs.
Bien sûr, vos compétences influencent aussi vos prix. Si vous avez des compétences spécifiques et rares sur le marché (l'email de vente ou la landing page par exemple), c’est très précieux.
À l’inverse, si vous ne faites que de la rédaction SEO basique, vous aurez du mal à vous démarquer.
Votre expérience est aussi un paramètre clé dans la tarification. Vos années d'expérience vous permettent de réaliser des missions plus complexes, d’être plus efficace et plus crédible.
La notion d'urgence peut également impacter le prix. Si vous devez réaliser une mission très rapidement, c’est un élément à prendre en compte.
Les projets exigeants, qui nécessitent une grosse réflexion créative, un style très particulier ou une connaissance marketing approfondie, peuvent aussi justifier des tarifs plus élevés. Si tout le monde n’est pas capable de les réaliser, vous devenez une ressource rare… qui a un prix !
On en revient encore à l'intérêt du positionnement.
Vous notez que je parle souvent de valeur perçue. Ce n’est pas un hasard.
Les copywriters les mieux payés ne sont pas forcément les plus compétents.
Certains rédaceturs sont exceptionnels dans leur domaine… mais ne savent pas se mettre en avant de manière convaincante. Ou ne font aucun effort commercial.
Être capable de nouer un contact avec ses prospects, savoir valoriser ses compétences, créer un lien de confiance avec son client et le rassurer sont des éléments essentiels pour réussir à vendre. Et c’est pour cela que j’en fais un élément central de mon Bootcamp pour freelances en écriture.
C’est à vous de persuader votre cible que vous êtes à la hauteur du tarif que vous affichez sur votre devis.
Un portfolio bien travaillé, des recommandations de précédents clients… sont de précieux arguments pour y parvenir. Vous devez réaliser un vrai travail marketing sur vos services !
Enfin, la valeur perçue est profondément liée à la réputation d'un rédacteur. Les clients sont souvent prêts à investir davantage s'ils perçoivent le rédacteur web comme fiable, expérimenté et capable de fournir des bons résultats dans son domaine.
L'impact de la personnalité du copywriter (je parle aussi rédacteur web, mais vous avez compris) ne se limite pas à la qualité de l'écriture. La manière dont il se présente, interagit avec les clients et communique sa passion joue un rôle crucial dans la création de la confiance.
Une marque personnelle forte, c’est aussi une meilleure visibilité, qui contribue à renforcer la confiance et justifier une facturation avec des prix plus élevés.
Le mode de pricing le plus répandu sur le web, et notamment sur les plateformes comme Malt, est le taux journalier (TJM).
Le gros avantage du TJM, c’est qu’il est facile à comprendre pour les clients. Il permet à une entreprise de comparer plus facilement les offres et facilite l’expérience.
C’est un modèle qui permet d'éduquer les clients sur le temps nécessaire pour produire un contenu de qualité. L'estimation "au réel" du travail accompli valorise le temps de travail créatif, et pas seulement le produit fini.
Mais c’est aussi un modèle qui implique de "vendre son temps". Ce n’est pas un problème en soit, si votre tarif est élevé. Mais c’est à garder en tête.
Globalement, je recommande à tous ceux qui se lancent de choisir la tarification au TJM.
Plus vous gagnez en expérience et en maturité, et plus vous pouvez l’augmenter.
Je recommande par exemple de démarrer avec un plancher autour de 250€ / la journée et d'augmenter ensuite de 10% à chaque prestation supplémentaire.
En tant que Copywriter, vous pouvez, avec de la pratique, atteindre des tarifs allant jusqu’à 600 ou 700€ la journée. À ce prix, vous vivez déjà très bien de votre activité.
La deuxième approche possible, c’est la tarification basée sur la prestation. Ici, vous déterminez un prix fixe pour chaque prestation en fonction type.
Exemple :
C’est une méthode qui met l'accent sur la qualité du service.
L’avantage, c’est que votre décorrélez votre rémunération du temps passé, mais cela nécessite de savoir bien se vendre.
Si vous commencez à avoir un certain recul sur le problème que vous résolvez pour le client et que vous effectuez régulièrement le même type de prestations, alors cela vaut le coup de standardiser une offre. C'est notamment une pratique qui se fait beaucoup en Ghostwriting.
Vous n'allez pas facturer l'écriture d'un seul post (un texte) sur LinkedIn. Pour avoir des résultats, l'entreprise doit s'engager dans la durée (c'est pareil pour du SEO ou du blog d'ailleurs).
Il est donc courant de voir les ghostwriters proposer de packs de ce genre :
Troisième grande option : la rémunération variable.
Ici, votre rémunération va se calculer en fonction du retour sur investissement que vous apportez à votre client.
Ce type de tarification est difficilement possible dans la rédaction web pure, quand les prestations ont un impact indirect sur le chiffre d’affaires.
En revanche, c’est possible en copywriting. Si vous travaillez sur un tunnel de vente qui a vocation de générer un chiffre d’affaires direct, alors il est possible de chiffrer précisément votre impact.
Ici, je recommande de ne jamais avoir une rémunération 100% variable. Optez pour un combo base fixe + taux variable.
Concrètement, si vous devez rédiger une séquence de vente pour un client, vous pouvez lui proposer :
J’aime cette méthode car elle aligne pleinement les intérêts du rédacteur copywriter et du client. S’il gagne, vous gagnez aussi.
Je précise deux points ici :
Plus votre prestation peut avoir un impact direct sur le chiffre d’affaires du client, plus celui-ci va obtenir un retour sur investissement important. Et plus il sera prêt à vous payer cher.
Ensuite, ce mode de tarification nécessite d’avoir de l’expérience et d’être solide sur vos compétences. Si vous débutez, facturer au variable est le meilleur moyen de se casser la figure.
Pour y parvenir, vous avez besoin d’une bonne compréhension business, produit et marketing du tunnel de votre client.
Dernier conseil pour clôturer pour cet article : engagez-vous dans une dynamique constante d’augmentation de vos prix.
Dès que vous vendez une prestation à un certain prix, proposez un prix plus élevé la prochaine fois. C’est ce qui va vous permettre de constamment monter en gamme et d’évoluer.
Rappelez-vous que vos compétences fondamentales sont importantes (vos skills d’écriture / de rédaction). Mais gardez en tête que votre capacité à vous vendre l’est tout autant.
Travaillez votre positionnement et votre valeur perçue. Créez du contenu sur Internet pour construire votre marque personnelle.
Ah… et n’ayez pas peur. Je sais que le prix est un sujet très émotionnel. Au début, vous risquez d’être dans l’inconfort. Mais gardez en tête que 1 000€, pour une entreprise établie qui fonctionne bien, ce n’est vraiment pas grand chose.
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